A la recherche incessante de visas, l’homme, en perpétuel mouvement, ne capitule que face à la mort. ‘’Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir’’. On arbore cette pensée de Theocrite telle un crédo pour renforcer la raison de croire, la volonté de remuer ciel et terre pour réaliser ses projets. On cherche, on fouine, on furette contre vents et marées pour la découverte de terres paradisiaques.
La vie se définit-elle par l’obtention d’un visa ? La respiration serait-elle le seul visa authentique pour la vie ? Quelles réalités renferme ce second souffle par lequel nous cherchons le bonheur au prix d’une vie ? Croire que le soleil d’ailleurs est toujours plus doré fait pousser des ailes d’acier ou de pacotille décorées d’espoir.
L’immigration, à la une, brûle des ailes de cire, érige des murs sur des décombres de ponts et fait de la Méditerranée un cimetière aquatique. Si ailleurs est simplement un autre lieu que celui où l’on est, notre emplacement est un ailleurs pour l’autre qui n’est pas d’ici. Si on n’y réussit pas, l’étranger y trouvera gain de cause. L’herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin dit-on. Son visa vit à partir du moment où l’on envie son vis-à-vis.
Le café slam du 23 janvier 2025 sera l’hymne à la prise de conscience. Partir est un droit, rester est un devoir. Les jambes restent quand la pensée s’envole. Les vannes d’un ailleurs poétique sont ouvertes pour que nous soyons ‘’les citoyens de nulle part et les habitants de partout’’.
A vos plumes ! Prêts ! Écrivez !